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samedi, 20 avril 2024

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès

_89B0159CREDITJulien_Piffaut.jpgMusic Hall Colette

Léna Bréban, Cléo Sénial. Deux femmes au talent incontestable qui viennent de le confirmer avec cet hommage poétique et virevoltant de l’écrivain Colette. 

Sous forme de music-hall, Clé Sonia chanteuse, comédienne, effeuilleuse, dirigée par Léna Bréban nous fait revivre au moyen d’un jeu très physique, varié, des moments de la vie de cette femme qui n’avait peur de rien.  On passe avec une extrême facilité du Moulin Rouge à L’Académie Française et Cléo avec ses tenues à la fois sobres et provocantes nous enchante.  On imagine bien Colette dans sa maison d’enfance contempler les oiseaux, manger des mûres et des framboises usage.  La série des Claudine exploitée à fond par son mari Willy est bien sûr évoquée. 

Librement inspirée la vie de Colette, ce spectacle osé et voluptueux est mis en scène par Léna dans un esprit très créatif. La complicité de ces deux femmes accompagnée par une musique énergique et tout à fait adaptée à l’atmosphère du moment émoustille nos sens et ravit nos yeux. Bravo à elles deux!… 

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d’infos

Théâtre Tristan Bernard 64 rue du Rocher Paris 8ème

Métro : Saint-Lazare, Villiers

mercredi, 17 avril 2024

Hicham El Mehdi

Hicham El Medhi Photo Xavier Morize 2C5A7190.jpg

 

  Hicham El Mehdi est adjoint aux sports à la marie d’Auxerre, ville titrée  « Ville active, ville sportive ». «  On a eu le deuxième laurier de cette distinction explique Hicham El Mehdi et l'on va travailler pour obtenir le troisième. Ceci grâce à nos associations d'une part et d'autre part à notre travail en tant qu’élus qui consiste à mettre en place des événements sportifs destinés à faire rayonner le territoire »… Notre politique est ambitieuse et ne s’arrête devant rien »…

Lors de cet interview, Hicham El Mehdi nous raconte l’axe de sa politique sportive, son travail avant, pendant et après les Jeux  Olympiques. … 

 

 

Dans votre jeunesse vous avez fait pas mal de sport notamment du badminton et du hand ball. Qu’en avez-vous retiré? 

Il se trouve que j’ai pratiqué ces deux sports collectifs mais j’ai un attrait particulier pour tous les sports.  La ville d’Auxerre est connue surtout pour le foot mais bouger fait partie de l’ADN des Auxerrois.  J’ai pu le constater avec ma délégation et au travers des différentes responsabilités qui m’incombent.  Cette passion du sport, je l’ai depuis tout petit. J’ai connu le hand et le badminton au collège, j’ai fait les championnats de France de badminton, j’ai joué en sélection de l’Yonne en hand ball. Je suis né à Auxerre dans le quartier Sainte-Geneviève, un quartier un peu  difficile, et l’activité physique nous a permis de sortir un peu de ces ghettos. D’apprendre des valeurs de respect, d’amitié.  On jouait aussi souvent au foot, et cela m’a fait du bien et m’a permis de bien tourner et de grandir. Je me suis fixé des objectifs dans ma jeunesse et c’est ce que j’essaye de véhiculer aujourd’hui quand je vais justement dans ces quartiers. Etant passé par là, je suis conscient que l’on peut accomplir de belles choses par le biais du sport que ce soit pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes.  C’est une notion à laquelle je tiens beaucoup. 

 

 

Au sein de la Mairie, il y a un directeur des sports de la culture et de la vie associative Thierry Créteur, et , un responsable des sports Christophe Caillet. Quel est votre rôle exact?

Mon rôle en tant qu’élu, c’est de mettre en place une politique sportive. D’ailleurs la première personne que j’ai rencontrée lorsque j’ai pris ma délégation, c’était Thierry Créteur le directeur des sports. Il m’a fait un point sur ce qui avait déjà été réalisé avant moi, notamment un projet sportif territorial qui fonctionne bien.  Je l’ai étudié et me suis adapté. Je n’ai pas dit « Je suis le nouvel élu, j’oublie tout, et on repart à zéro. De bonnes choses sont présentes dans ce projet et je les ai ajoutées à ma politique qui aujourd’hui rencontre un certain succès.  Quatre axes composent mon plan global : L’accompagnement financier et technique des associations, le sport santé avec aussi le sport adapté et le handisport, le sport pour tous, et enfin le sport événementiel avec l’AJA, un grand club qui fait rayonner le territoire. En plus  de ces quatre pôles, nous avons  travaillé sur la troisième étape du Paris Nice, le championnat de France militaire de rugby, le championnat de France para tennis adapté et le championnat de France de pétanque.  Tout cet ensemble met bien en valeur le territoire et la ville d’Auxerre. 

 

`Comment développez-vous le sport santé?

Des créneaux sont déjà mis en place et l’on a même dédié un gymnase uniquement au sport santé le gymnase bienvenue Martin. On est une des rares villes à l’avoir fait.  Nos éducateurs formés spécialement dans ce domaine, vont pouvoir encadrer des personnes qui ont soit subi une opération, soit qui ont des problèmes d’obésité. Tout cela en collaboration avec des médecins et le Comité départemental olympique et sportif.  Nous suivons régulièrement une quinzaine de personnes avec un carnet où l’on note l’évolution de leur état.   Nous travaillons aussi sur le sport adapté et le handi sport .  Nous avons financé l’achat de fauteuils roulants, ce qui permet à des personnes valides de se mettre à la place des personnes porteuses d’un handicap et de faire des matches en fauteuil roulant.  Nous avons  aussi procuré des fauteuils roulants au stade auxerrois handi basket, et  d’autres projets sont à venir.. 

 

 

Au niveau des seniors que mettez-vous en place?

Des activités sportives via notre site ville d’Auxerre. Quelque chose de doux comme par exemple le yoga . Nous avons  la chance aussi d’avoir un beau site La Coulée Verte qui permet d’organiser des randonnées pour les séniors. Des créneaux existent et l’on propose les services d‘éducateurs formés, tout cela gratuitement. 

 

La ville d’Auxerre n’est pas une ville très jeune!

Effectivement, comme nous n'avons  pas de faculté, beaucoup de jeunes à partir de l’âge de 18 ans s’en vont. Notre objectif c’est de les maintenir et l’on travaille sur un projet de campus connecté . C’est aussi un problème côté sport  car nos meilleurs jeunes partent faire leurs études à Dijon et abandonnent donc leur club. C’est important de travailler sur ce campus et également pour garder nos jeunes au sein des associations. 

 

Auxerre englobe beaucoup d’installations sportives. Pas facile financièrement d’entretenir tout ça!

Oui c’est un héritage dont nous sommes très fiers mais effectivement l’entretien coûte très cher. Mais on ne baisse pas les bras pour autant et l’on continue également  malgré la période difficile que l’on traverse à subventionner les associations.  Après le Covid, nous aurions  pu stopper  les subventions  car pendant 1 an aucune activité n’a été mise en place. Notre persévérance  a fonctionné et la plupart des associations ont réussi à se relever. Et puis nous investissons également dans de nouvelles installations. Deux millions 4 ont été investis pour la piste d’athlétisme Guy Drut  qui sera inaugurée au mois de mai.

 

Vous préoccupez-vous du sport à l’école?

On le développe dans le cadre de la semaine olympique . On a fait venir les écoles sur plusieurs jours , des interventions ont eu lieu  avec l’été sportif et on a amené les élèves à l’Arbre sec pour participer à des activités sportives lors d’une Olympiade.  Des joueurs de l’AJA sont venus à la fin pour remettre les récompenses. C’est très important effectivement de se préoccuper de ce domaine là également. 

 

Des événements sportifs réguliers ont lieu à Auxerre. Pourriez-vous en parler!

La corrida est la course de fin d’année avec plus de 600 à 700 participants organisée par le comité départemental de sport adapté. C’est lui qui pilote cet événement là avec l’aide d’associations comme l’ASPTT, L’AJA marathon, et le stade auxerrois.  C’est important qu'existe un soutien logistique parce qu’on investit quand même 15.000 euros.  C’est un événement attendu, qui fonctionne plutôt bien et les  participants ont été plus nombreux que l’année dernière.  Autre événement : le Trail de la Coulée verte au mois de mars.C’est un événement que j’ai mis en place car quand j’ai pris mes fonctions, le bruit courait  qu’il manquait des courses, des événements sportifs portés par la ville.  C’est un parcours qui fait le tour d’Auxerre  dans un cadre vert très emprunté par les auxerrois soit pour marcher, soit pour courir. 

 

Vous avez donc organisé la journée de la 3ème étape  Paris Nice!

Une belle réussite, j’ai envie de dire car nous avons conduit  les auxerrois autour de cette dynamique  là.  C’était un contre la montre avec un cahier des charges très précis qui a constitué un bel exercice en vue des JO en terme de sécurité, de travail collectif. Le challenge a été réussi  et nous sommes très fier de cet événement là. Nous avons répondu de la meilleure des manières avec des habitants heureux d’avoir pu assister à cette journée. Ce succès nous permet de nous positionner dans les deux ans à venir sur le tour de France que ce soit femme ou homme. La seule chose sur laquelle nous n’avons pas pu trop avoir la main c’est sur l’organisation d’un village d’animations. Peu de monde s’est rendu là et les gens étaient plutôt de l’autre côté sur l’arrivée.

 

La flamme olympique va passer dans votre ville le 11 juillet!

Oui, nous avons cette chance. C’est le département qui pilote cette opération, et qui a positionné le territoire sur cet enjeu là. Nous sommes très contents, et nous  travaillons depuis plusieurs mois sur une dynamique sportive et culturelle.  Avec notamment une exposition sur les JO à l’abbaye Saint_germain et des initiatives à venir. 

 

 Quels sont les événements que vous avez mis en place spécialement pour les JO

Avant l’événement, nous invitons les associations à l’abbaye Saint-Germain pour leur présenter la flamme olympique. Nous avons  proposé à chacune de travailler sur une animation. Elles sont très motivées et commencent à le faire avec à la clé un projet.  Je sais que les plus jeunes de l’AJA  vont escorter la flamme en sortant de l’Abbé Deschamps.  Nous allons regrouper toutes les propositions , et les mettre en place à travers le parcours de la flamme olympique. Pendant les JO, nous allons faire vivre une animation sur les quais car la flamme arrive par le parc Roscoff rive droite de l’Yonne et envisageons une animation musicale rive gauche.  Ce sera une grande fête appelée « Quai en folie ».  L’espace d’une nuit tous les gymnases vont ouvrir ce qui va permettre aux associations d’avoir de la visibilité. Les auxerrois pourront dans n’importe quel gymnase pratiquer une activité sportive toute la nuit. Pour l’après Jo, nous analyserons  comment les valeurs de l’olympisme pourront rester  gravés dans la mémoire de chacun, en englobant aussi les jeunes.  Des interventions dans les écoles auront lieu pour expliquer ce que nous avons  fait, et parler de l’histoire des JO.  C’est je pense le meilleur héritage que l’on pourra laisser. 

 

Qu’espérez-vous que ces JO vont apporter à la ville? 

Du rayonnement, faire parler de la ville, et emporter tous les auxerrois autour des valeurs de l’olympisme.  Que tout le monde puisse faire du sport, les jeunes, moins jeunes, seniors et tous ceux qui ont des  difficultés d’ordre divers. 

 

Quel genre de liens entretenez-vous avec les habitants? 

Je vois les gens directement à travers les assemblées générales que les associations mettent en place. Je suis un élu accessible, beaucoup ont mon numéro de téléphone. Je peux aussi  les croiser dans la rue et  discuter avec eux .  Je vais souvent voir les entraînements, les matches et j’assiste aussi aux remises de récompense. Parfois il m’arrive d’avoir des demandes pour un rendez-vous.  Et le meilleur des intermédiaires c’est le cabinet qui fait le relais directement….

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

20:05 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 10 avril 2024

Daniel Pangrazi

IMG-20240203-WA0001.jpgPhoto Chantal Toledano du photo club d'Auxerre

Daniel Pangrazi ancienne maîtresse d’école, est, comédienne, metteur en scène, directrice d’une compagnie« Le Taltrac »et préside l’association «Les amis du théâtre d’Auxerre".. Actuellement l’essentiel de son travail c’est d’organiser des lectures théâtralisées « Les lectures apéritives »en lien avec les spectacles du théâtre. Ce n’est pas parce que je suis présidente que je m’adonne à ce travail. Quand j’étais juste membre, j’animais déjà ce genre d'activités.  Ce qui m’intéresse c’est de collaborer avec des gens de tous niveaux, et le côté pédagogique me plaît vraiment beaucoup.  La musique?  Par exemple pour Tchékov, nous avons collaboré autour du piano de l’AMJ, 5 musiciens sont venus faire des intermèdes. Pour le sujet sur les femmes artistes, une clarinettiste était présente. C’est vraiment quelque chose que j’aimerais developper au sein des lectures. « 

Chargée également de la promotion, Daniel Pangrazi écrit aux amis du théâtre avant chaque spectacle, avec une petite explication.Elle les  invite à ne pas oublier cette date, à venir pour telle ou telle raison. Elle s’occupe également de promouvoir l’oeuvre de la poète Marie-Noël. Au mois de septembre lors du Forum des associations, nous  militons  pendant une journée avec la maison Marie Noël, la société des sciences. »  Elle aimerait que l’oeuvre de cette poète soit célébrée ailleurs que dans l’Yonne… 

 

 

 

Comment est née l’association des amis du théâtre d’Auxerre?

Elle a démarré car le directeur du théâtre de l’époque nommé dans la municipalité n’était pas un vrai directeur dans le sens où on l’entend aujourd’hui. Après des années et des années de gestion strictement municipale, il a été décidé que le directeur du théâtre choisirait lui-même sa programmation et adopterait une politique culturelle. Jusqu’alors, les interventions émanaient de tournées déja toutes prêtes, et ce n’est pas le directeur qui choisissait telle ou telle troupe. Quand jean-Luc Le Carpentier le nouveau directeur est arrivé, il s’est senti bien seul pour tout faire notamment dans sa quête de nouveaux abonnés. Des abonnés s’interessant au théâtre et pas uniquement de boulevard. Il a alors fait appel à des spectateurs passionnés de théâtre pour créer avec lui «Les amis du théâtre d’Auxerre. C’est ainsi que l’association a débuté avec un but réellement militant destiné à motiver des personnes pour se rendre au théâtre.  Je suis devenue membre et les directeurs se sont succédé jusqu’à l’arrivée de notre directeur actuel Pierre Kechkéguian.               . 

 

 

 

Quelles ont été les premières initiatives ? 

Dès le départ, les amis du théâtre ont organisé des lectures ouvertes au public, gratuites. Une revue a vu le jour présentant les spectacles de la saison. On a gardé ces mêmes objectifs en souhaitant leur donner de plus en plus d’ampleur et en mettant en place des opérations gratuites de toutes sortes.  Actuellement, nous  avons ce que l’on appelle des lectures apéritives que je dirige, qui se donnent juste avant un spectacle et qui impliquent davantage de personnel. Auparavant, elles étaient liées à la programmation du théâtre mais se déroulaient en dehors du spectacle.  Hormis cet événement, ont lieu chaque année les rencontres de théâtre amateur «Les scènes d’automne », le dernier week-end de septembre. Les compagnies, la 12ème édition cette année, viennent gratuitement et nous les sélectionnons essentiellement en fonction de leur qualité. Sont prises en compte, celles que l’on connaît déjà et l’on essaye en plus chaque année de mettre à l’honneur des compagnies qui ne sont jamais venues. Pour la prochaine programmation par exemple, on aura 8 spectacles réalisés par des compagnies venant d’un peu partout. Nous  diversifions et cherchons  à créer des rencontres. On ne voit pas les spectacles avant; c’est surtout du bouche à oreille.  On peut aussi se baser sur des vidéos . Peuvent bien sûr survenir quelques mauvaises surprises, mais aussi d’extraordinaires spectacles.   La saison théâtrale ne commence qu’après ces scènes d’automne et se termine au mois de mai car après le théâtre est réservé pour des écoles de musique, de danse. Pour le directeur il n’était pas question d’accepter des spectacles moyens. Qualité et exigence devaient être au rendez-vous…

 

 

 

Qu’est-ce qu’un spectacle extraordinaire pour vous?

C’est un spectacle qui tout d’un coup réussit dans tous les domaines, de qualité pratiquement professionnelle et qui enthousiasme le public par un remarquable travail de mise en cène, de réflexion sur la lumière, sur le jeu des comédiens. Ce qui motive ces troupes, c’est de jouer dans des conditions professionnelles  avec une équipe vraiment compétente  qui aura déjà tout préparé dans la grande salle ou au studio, lieux magiques par excellence..Cela m’est arrivée d'être sur la scène avec ma compagnie, et c’est un délice de jouer dans ces conditions là.  En tant qu’amateur, on a plutôt l’habitude de se produire dans des salles des fêtes, où il faut tout installer, tout déménager.  Nous sommes  plus des installateurs techniques que des comédiens.  Comme initiatives, nous avons aussi le cinéthéâtre que nous gérons avec l’association « Ciné manie. »  On choisit les films, on se charge de trouver des animateurs, on paye la diffusion des films, même le vidéo projecteur.  Et puis jusqu’ à ces dernières années, on organisait quelque chose de vraiment intéressant mais qui a été  suspendu à cause d'un coût financier trop important. Nous  mettions en place un événement de printemps, une journée exceptionnelle avec un thème précis. Le dernier c’était « amoureuses ». Auparavant on avait travaillé sur l’humour, ou le poisson d’avril. On invitait des clubs de danse, de théâtre, des élèves du conservatoire de musique, d’arts plastiques, des gens de tout milieu et de tout art venaient présenter leur création.». C’était énorme à organiser mais vraiment fabuleux. Les dix dernières années, je demandais aux artistes  de présenter des spectacles de 15 mn maximum ce  ce qui donnait des patchworks complètement étonnants. C’était une façon de faire venir un public au sein du théâtre avec toujours l’espoir qu’ils reviendraient au moins pour les événements gratuits.

 

 

 

Quel est le contenu de votre  journal intitulé «  Publics »? 

Il présente nos lectures, le ciné club, certains spectacles que l’on décide de mettre en avant.  C’est une incitation à aller au théâtre.  Pour les spectacles, on apporte des éclairages différents, et l’on distribue le journal le jour du spectacle. Il constitue un complément au programme de la soirée dans lequel le metteur en scène parle de son spectacle. On y parle d’autre chose, de l’auteur. Avant il y avait trois éditions par saison. Maintenant c’est un semestriel de 8 pages. Nous avons environ 290 adhérents qui payent 14 euros à l’année et nous arrivons bien à nous en sortir financièrement. Nous sommes totalement indépendants et nous n’avons pas besoin de chercher des sponsors.

 

 

Quel est le rôle des adhérents? 

Certains spectateurs adhèrent surtout pour avoir des réductions pour les spectacles au cours de l'année et d’autres s’investissent davantage par exemple en posant des affiches, en accueillant le public.Les membres actifs, une douzaine environ choisissent de faire partie du Conseil d’administration.. Pour l’organisation des lectures apéritives, si l’on veut faire partie du groupe pas de problèmes, mais il faut bosser.  Les amis du théâtre sont toujours prêts à aider, et c’est dans ce vivier que l’on puise pour faire des lectures, organiser des événements. Mais c’est malgré tout difficile de trouver des gens ayant envie de s’investir pour les autres. A un moment donné, le Conseil d’administration frôlait les 30 personnes, actuellement nous avons du mal à en recruter 12.  L’individualisme, est typique de notre époque.  Je pense que les jeunes sont capables de réinventer du collectif mais pas dans cette branche là. En outre, Auxerre n’est pas une ville universitaire donc le potentiel de jeunes est limité.

 

 

Qui sont vos partenaires?

Nous avons bossé avec les gens du "Mouv Art" au mois d’octobre. Ils ont fait tout un festival sur le textile, avec des expos dans toute la ville.A l’occasion d’un événement sur Colette, nous avons joué dans un petit restaurant « Sido » sur la place de la cathédrale. Nous travaillons avec la galerie  In Situ,  la petite vitesse,  la galerie Saint-Germain. Ce qui est primordial, c’est qu’il y ait du plaisir pour nous et que ce plaisir soit partagé. Nous commençons également à être sollicité pour aller donner nos lectures ailleurs qui sont de très bonne qualité et très appréciées un peu partout

Agnès Figueras-Lenattier.…

 

 

 

 

 

lundi, 25 mars 2024

LE TENNIS SANTE

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Le Tennis santé

( En photo Nathalie Chéron et une séance tennis à l'hôpital de Bligny).

 

Le tennis santé est de plus en plus en vogue et en février 2024  508 clubs de tennis étaient labellisés « clubs tennis santé » avec plus de 2000 bénéficiaires et pas loin de 1100 enseignants. Selon certaines études le tennis est un des sports les plus bénéfiques pour la santé. Ainsi les chercheurs se sont intéressés à l’amélioration de la vie des habitants de Copenhague pratiquant régulièrement un sport pendant 25 ans. Il en résulte que l’espérance de vie des pratiquants du tennis est plus longue de 9,7 années contre 3,7 pour les cyclistes et 3,2 pour les joggeurs.  Cela est du à la richesse des interactions sociales que ce sport engendre car on ne joue jamais seul. D’autres bienfaits s’ajoutent. Notamment le côté ludique et la notion de «jeu ».  On s’amuse vraiment sur un court  et l’on oublie tous les problèmes de la vie.  D’après le docteur Pozwolski médecin du sport, il développe l’acuité visuelle, les réflexes… « Le bémol que l’on peut trouver explique t-il c’est son côté asymétrique engendrant parfois un bras plus gros que l’autre. Il est bien de muscler le bras qui ne travaille pas. C’est d’ailleurs ce que font maintenant les joueurs de tennis professionnels… «  

Le tennis est également très varié comportant à la fois le simple, le double avec différentes combinaisons possibles. Le matériel est adaptable selon les individus, leurs symptômes, leurs capacités. Que ce soit les balles , les raquettes dont la lourdeur peut être ajustée, la taille du court, le filet plus ou moins haut, avec des longueurs d échanges variés, des déplacements plus ou moins importants.  On peut jouer à tous les âges ( du baby tennis à partir de 3 ans jusqu’à 100ans, comme le faisait Hélène Salvetat.

 

A l’hôpital de Bligny en hématologie se déroule une séance tennis de 2 à 3h tous les vendredis. C’est Nathalie Chéron hématologue qui a mis cela en place en 2018 avec l’aide de Christine

Poutchnine, généraliste pour les patients atteints d’un cancer du sang, de lymphomes… Les soins sont individualisés avec des patients pratiquant le tennis soit debout, soit assis, soit en chaise roulante..  Pendant une heure, se met en place un échauffement du haut et du bas du corps avec un travail sur les petits pas du tennis, avec l’aide de plots, de cerceaux. Une échelle d’agilité est présente sur place et le jonglage avec raquette et balle fait aussi partie du programme. 

Ensuite les patients commencent à jouer au tennis avec tout d’abord une position proche du filet. En fonction des progrès, ils s’éloignent  de plus en plus  du filet. Un passage les uns derrière les autres face au professeur s’ensuit. Petit défi amusant pour les malades celui de l’échange le plus long… Nathalie Chéron vante avec un grand enthousiasme tous les effets positifs du tennis sur les patients : 

"Avec les corticoïdes, ils ont beaucoup maigri avec une  fonte musculaire majeure. Ils reprennent du poids, leur appétit est meilleur et ils dorment mieux.  Certains arrivent à se passer de somnifères… Les nausées, les vomissements se raréfient, les troubles de l’équilibre s’améliorent. La confiance en soi est meilleure, et  puis la tête va beaucoup mieux . Le plus beau cadeau que l’on m’ait fait c’est la réflexion d’un patient qui m’a dit : Quand je joue au tennis, j’oublie que je suis malade… «  

 

Autre hôpital ou le tennis apporte ses vertus celles dont bénéficient  les femmes atteintes d’un cancer du sein : l’hôpital Saint-Louis à Paris. Caroline Cuvier gynécologue, oncologue a été la première en France à se servir du tennis comme thérapie en 2002.

« Tenir une raquette affirme t-elle participe à la rééducation du bras opéré  si le bras utilisé est le même que celui qui a subi la chirurgie. Au début les adhérences sont importantes engendrant une limitation due à la cicatrice qui tire.Mais les patientes disent que leur paroi est plus souple avec moins d’adhérences et la douleur de la cicatrice finit par s’estomper… Elles sont ravies de bouger et adorent les petits jeux à la fin.. Cela amoindrit les effets secondaires de la chimiothérapie notamment une diminution importante de la fatigue . Les douleurs articulaires sont également réduites, la toxicité digestive aussi et le moral des patientes est bien meilleur. « 

Une algérienne qui n’avait jamais fait de sport pleurait de joie tellement contente de jouer au tennis. Le professeur pleurait aussi. On conseille le tennis aux patientes le plus tôt possible dès le diagnostic établi et plus c’est commencé tôt et si l’on continue pendant le traitement et après c’est plus efficace pour diminuer la douleur et améliorer la qualité de vie… » 

` Beaucoup continuent après et parfois s’inscrivent dans le club de tennis que Caroline Cuvier  préside avec des tarifs privilégiés. 

Tous ces effets salvateurs sont valables pour de nombreuses maladies notamment le diabète de type 2. La liste est trop longue pour être citée mais le célèbre dicton « le tennis sport de toute une vie » prend ici toute sa mesure… »

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

09:25 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hématologie, tennis is, soins

dimanche, 03 mars 2024

Académie de la poésie

Chers Amis,

Je vous accueillerai à La Crémaillère avec Brigitte de Morgan et les Amis de la Poésie à Montmartre le jeudi 7 mars 2024 dès 10 Heures... 

 Comme chaque mois notre scène ouverte durera jusqu'à 12H30, suivi d'un repas pour ceux qui le désirent.

 Il est important que vous vous inscriviez (mail - téléphone- facebook) afin que la Crémaillère prévoie le nombre de repas.

A jeudi prochain, avec plaisir.

Avec mes sentiments les meilleurs.

                                                                                                       Thierry SAJAT

Très Important 2 : à noter sur les agendas

Chers Amis,

Notre réunion de l'Académie de la Poésie Française se tiendra au Café du Pont neuf, 14 quai du Louvres 75001 paris, le mercredi 13 mars, à 15 H.... Vous aurez également la possibilité de déjeuner avant....

Le mercredi 13 Mars 2024, nous recevons Mireille Héros qui nous donnera une conférence sur Christine de Pisan....  Nous entendrons les poèmes de de Christine de Pisan par les magnifiques voix de Nicole Durand et Jean-François Blavin.

Cette conférence sera suivi d'une scène ouverte..

Je vous remercie de noter notre nouveau lieu de rendez-vous pour l’Académie de la Poésie Française.

Amicalement et poétiquement.

Thierry SAJAT

 

samedi, 24 février 2024

Docteur Pozwolski

Le docteur Pozwolski est médecin du sport dans le 13ème arrondissement parisien. Il est également ostéopathe et mésothérapeute. Soignant des sportifs de tous niveaux, il fait le point sur les différents effets du sport, et parle de sa technique pour traiter les différentes blessures. 

 

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Les effets du sport sont-ils les mêmes en fonction des disciplines que ce soit sur le cerveau ou sur le corps?

Globalement c’est bénéfique aussi bien physiquement que moralement, mais effectivement tout dépend du sport que l’on fait. Ainsi les bénéfices ne sont pas tout à fait les mêmes si c’est un sport d’endurance comme la course, la natation ou le vélo ou si c’est un sport plus violent comme le squash. Si l’on court régulièrement, la capacité cardio-vasculaire va s’améliorer, la tension va baisser.  Avec le squash, le bénéfice cardio-vasculaire ne sera pas le même car les mouvements sont très rapides et ne durent pas forcément longtemps. 

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De plus, les sports d’endurance ont tendance à rendre addict. Par exemple quand on fait du jogging régulièrement, et assez longtemps, il est difficile de s’en passer!

Oui parce que l’on sécrète des endorphines, un peu de morphine endogène et par la suite on peut effectivement devenir quelque peu addict. Après une bonne dose de sport, il existe une notion de plaisir, on se sent bien, détendu  et forcément le cerveau va rechercher de nouveau ce plaisir. Il repère qu’il est serein, et il en redemande. Comme la fréquence cardio-vasculaire progresse, l’oxygénation du cerveau va mieux fonctionner ce que ne fera pas forcément un sport plus violent, surtout si l’on en fait de manière ponctuelle. 

 

 

Au niveau des blessures quels sont les sports qui en engendrent le plus?

Les sports où il y a pas mal de casses comme le rugby, le football.  Les sports de combat pas tellement car au karaté et autres, le contact n’est pas présent. La boxe bien sûr quand on est KO. Pour le rugby, on voit des luxations d’épaule , des entorses. Parfois malheureusement, surviennent des problèmes cervicaux, voir de petits comas sur des contacts très violents.  Au foot majoritairement , les organes atteints sont les chevilles et les genoux avec des entorses, et des ruptures de ligaments croisés. 

 

 

D’ailleurs beaucoup de sportifs notamment de haut niveau ont facilement recours aux infiltrations.

 N’est-ce pas nocif à la longue?

 Cette solution  peut rendre service en terme de douleur avant une compétition, mais c’est vrai que les sportifs abusent parfois.   Comme dans l’infiltration se trouve un anesthésique et un corticoïdes, on peut faire son match sans souffrir, mais en fait on aggrave la lésion. C’est le problème et il faut parfois savoir dire non. Ce n’est plus un problème d’infiltration mais un problème de repos, de rééducation ce qui n’est pas toujours facile surtout si l’entraîneur pousse et insiste pour faire participer l’athlète.  D’une façon générale, on dit que sur une même articulation, il faut éviter de dépasser trois infiltrations par an car cela peut devenir délétère pour le cartilage…Le problème souvent c’est la reprise trop tôt du sport. Il faut savoir patienter et surtout reprendre très progressivement et par palier. C’est dur à faire entendre…

 

 

 

Vous soignez avec la mésothérapie. Pourriez-vous en parler?

Dans un pistolet, on met des produits que l’on mélange en fonction de ce que l’on veut traiter, par exemple des décontractants musculaires, des anti-inflammatoires  et l’on injecte par petites pressions à l’endroit de la douleur. L’ idée de base étant de mettre les produits au plus près des lésions. Quand vous prenez un anti-inflammatoire par la bouche, le comprimé va être diffusé dans tout le corps y compris dans les reins et seule une petite partie va arriver jusqu’à l’endroit de la blessure.  Cette forme de soin évite aussi que le produit se diffuse dans l’estomac, le foie, les reins. Le nombre de séances varie en fonction de l’importance de la blessure mais si au bout de 3 à 5 séances, aucune amélioration ne survient, mieux vaut passer à autre chose.  C’est efficace sur beaucoup de lésions et c’est quelque chose que je fais fréquemment en complément de l’ostéopathie pour des problèmes de lombalgie, de cruralgie. C’est efficace aussi pour les poussées d’arthrose et à défaut de guérir, ça freine l’évolution. On peut mettre aussi du lubrifiant c’est à dire de l’acide hialuronique et puis si vraiment il existe une forte poussée avec un genou qui a triplé de volume, on peut ponctuellement faire une infiltration. En tout cas, la pire des choses si on a de l’arthrose c’est de ne plus bouger car tout se raidit. Il faut faire du sport de façon adaptée et intelligente. Même si on a mal? Oui, sauf lors de poussées inflammatoires aigues. On se repose, on éteint l’incendie et après on reprend. Mais le fait de muscler un genou arthosique en faisant des mouvements de flexion extension va améliorer la mobilité et diminuer la douleur… Côté soin, il existe parfois ce que l’on appelle la mésocupuncture. On peut piquer, injecter sur des points d’acupuncture

 

 

Qu’apprend t-on exactement en ostéopathie?

On apprend la bio mécanique musculo squelettique humaine, la façon dont fonctionne le corps, les articulations. Après on fait des tests de mobilité pour voir si une articulation fonctionne normalement ou pas. A partir de là, on va essayer de corriger, le but étant de remettre le corps dans son meilleur fonctionnement possible .

 

 

Quelle est la véritable action des crèmes anti-inflammatoires?

Ca va avoir une action modeste car il faut que ce soit diffusé sur l’articulation en profondeur.  Cela dit, ça aide mais il est certain que c’est moins efficace que la mésothérapie ou l’infiltration.  Pour des articulations où la peau est peu présente autour  ça permet un traitement local. Comme pour une petite articulation d’un doigt par exemple avec une bonne concentration intra-articulaire sans avoir besoin de comprimés. Mais s’il s’agit d’une articulation plus profonde, malheureusement ça ne diffusera pas suffisamment… 

 

 

Avec des prothèses articulaires comment gérer l’activité physique?

C’est vrai que certaines sports sont dangereux et quelqu’un qui na une prothèse de genou ne vas pas s’aventurer à subir les claquages du rugby car il risque de luxer sa prothèse. Mais de nombreuses personnes avec une prothèse de genou ou de hanche vont faire raisonnablement de la natation, du vélo. Au contraire…  Ce n’est pas pour rien que dans les centres de rééducation pour prothèses se trouvent des vélos. On les fait pédaler car ça remuscle,; ça entretient. Le sport de façon adaptée est tout à fait bénéfique… 

 

 

Quels sont les sports qui font le plus maigrir?

Pour la perte de poids d’une façon générale, on considère que l’on va commencer à perdre de la graisse aux alentours de 30 à 45 minutes selon les gens de pratique régulière de couse à pied, vélo ou natation.  Le fait de le faire une fois par semaine fait maigrir un petit peu. Mais si on veut vraiment maigrir, il va falloir en faire 2 à 3 fois par semaine, voir plus.  Une étude américaine a montré que les personnes qui s’adonnaient à une 1/2 de vélo tous les jours pouvaient perdre jusque’à 10kg au bout d’un an. 

 

 

La diététique joue aussi un rôle important!

On dit souvent que la santé commence par l’assiette mais c’est vrai. On fait attention à ce que l’on met dans le moteur de sa voiture mais pas toujours à ce que l’on met dans son organisme.  Une diététique saine est importante pour perdre du poids. Si on mange n’importe quoi même si on fait du sport, on risque d’être déçu. 

 

 

Que pensez-vous de très bien manger le matin et moins à midi et le soir?

Oui c’est une bonne formule car on n’a pas mangé depuis 8 à 12h et on a besoin d’un petit déjeuner qui apporte lipides, glucides, protides. Après, à moins de faire une activité physique très intense, il faudrait effectivement moins manger à midi et le soir. Si on ne mange rien le matin, on risque de se retrouver en typo glycémie. Pour éviter cela, le corps va se mettre à fabriquer de l’insuline ce qui va entraîner le stockage des graisses… 

 

 

Avez-vous des patients qui pour différentes raisons viennent en étant psychologiquement pas très en forme et qui une fois commencé un sport arrêtent certains médicaments?

Oui beaucoup de gens me disent qu’après avoir débuté dans un sport, leur moral remonte et ils arrêtent le lexomil ou les antidépresseurs. Mais quand une blessure apparaît avec immobilisation,,  une baisse de moral se fait sentir de nouveau… 

 

Agnès Figueras-Lenattier

 

lundi, 19 février 2024

Mon partenariat sportif et pictural avec les médias et les spécialistes

A l'occasion des Jeux Olympiques,  à  partir d'aujourd'hui, je proposerai des portraits de peintres d'après les films de réalisateurs travaillant notamment sur Museum TV la première chaîne dédiée à l'art. Cette chaîne est un véritable régal pour moi dans mon épanouissement intellectuel et stimule mon attirance pour les peinture et la sculpture.  Je m'inspirerai également de France Culture, Wikipédia et autres... A ces portraits, j'ajouterai éventuellement des informations provenant de recherches personnelles, je donnerai mon avis et essaierai de transmettre les sensations que me procurent la vision d'un Renoir, d'un Delacroix ou d'un Michel Ange. En tant qu'ancienne sportive de haut niveau (ex n°8 française en tennis), donc très friande de sport à pratiquer ou à regarder j'essaierai aussi quand il y a matière, de parler du sport dans la peinture dans son ensemble. Que ce soit dans la représentation picturale ou la pratique du sport chez les peintres. Cette perspective de travail me donne une grande joie au coeur et mon âme va en ressortir ennoblie. Faire un grand voyage en compagnie de la beauté esthétique, étudier la vie de ces artistes va constituer un véritable stimulant pour moi et lorsque j'irai faire mon jogging matinal, je penserai à Van Dongen, aux nabis ou aux impressionnistes. Courir m'incitera à aller toujours plus loin comme quand je faisais du sport à haut niveau. Cela n'a rien n'a voir en soi, mais le but est le même, progresser dans son savoir, apprendre constamment et que ce soit sur un court de tennis ou avec sa plume aller toujours plus loin, plus haut, plus fort. Comme je contemple des parties entre Federer et Nadal, ou entre Swiatek et Sabalenka,  je contemplerai des tableaux de Berthe Morisot, et j'étudierai les amitiés ou au contraire les éventuelles inimitiés entre ces peintres. Comme je peux parler de l'histoire du tennis, je parlerai de l'histoire de la peinture. Les Grands Chelems de la peinture et les tournois de tennis annexes se mêleront au cubisme, au dadaïsme, au post impressionnisme. J'ai le cerveau qui bouillonne rien qu'à y penser et mon corps frétille d'impatience. .. L'art est un véritable médicament pour le cerveau, comme l'est le sport pour le corps...  Les Grecs l'avaient très bien compris avec " Un esprit sain dans un corps sain"... 

Mario Urbanet peintre et conteur réputé me donnera aussi ses poèmes sur les peintres qu'il a réunis dans un livre intitulé "Impressions Suite poétique au fil d'expositions".aux éditions le Serpolet...   Et fera aussi part de ses goûts picturaux

Avant de parler du  premier peintre que j'ai choisi ,Modigliani, et du terrible drame qu' a engendré son décès, le suicide de sa femme Jeanne Hébuterne enceinte de leur deuxième enfant, je joins ici un poème  que j'ai écrit :

 

PEINTURE

 

Avoir comme ange gardien un peintre

Qui dans une armoire tel un cintre

Vous déploie avec grâce les habits

Que portaient les joyeux nabis

 

Qu’il devienne un valeureux valet

Messager de la technique de l’aquarelle

Et des ritournelles du pastel

Dans un univers tout sauf laid

 

La peinture s’  agglutine à moi

Comme une spirale infernale

Elle se fait l’écho de mes émois

Et j’aime lire ses annales

 

Delacroix, Goya, Renoir

Me servent d’entonnoir

Pour filtrer l’artistique pureté

Et laisser passer le souffle de l’éternité

 

Ah peinture beauté sulfureuse

Dans mon âme graveleuse

Succube merveilleuse

Et intemporelle travailleuse

 

 

La peinture art de la munificence

Déploie ses ailes, avide

D’apporter aux hommes la jouissance

Et aux femmes l’orgasme intrépide

 

C’est l’empire des sens dévoyé

Où la population émerveillée

Oublie les affres de la guerre

Et goûte la sensualité de la mer

 

Peinture mêlée à la sculpture

Où trône le beau Praxitèle

Qui nous jette en pâture

Toute sa belle clientèle

 

 

Ah Praxitèle sculpteur pionnier

Du nu féminin dans son intégralité

Tu résonnes comme le chansonnier

De ce que l’on nomme la sacralité

 

 

Modigliani 

 

son apprenti  

semble las déjà 

du travail lourd qui lui est promis 

les portraits existent 

par ces seuls regards minimalistes

et par cette étroitesse des yeux

intenses

la profondeur de la peinture 

exulte par ces orifices étriqués

le reste n’est qu’habillage

babillage

camouflage de langueurs



Mario Urbanet

in Impressions édit Le Serpolet

 

Mario Urbanet

 

 

Modigliani est-ce un peintre que tu apprécies

Beaucoup.  En revanche, je ne connais pas beaucoup sa sculpture. J’ai du en voir lorsque j’ai visité l’ atelier de Brancusi mais je n’avais pas particulièrement accroché.  Il a une histoire quand même assez répandue chez les artistes de l’époque. Il a mangé de la vache enragé, et s’est noyé dans l’alcool, la drogue etc. Et sa fin est dramatique.  Il fait un peu des artistes maudits et j’xai eu sous les yeux l’exemple de.          Bosco . Tout le monde le traitait de feignant, prétendait que ce que peindre n’était pas du travail. Il a tenu bon mais au prix de gros soucis de vie et par bonheur il est tombé amoureux d’une femme qui l’a pratiquement entretenu toute sa vie.  Il me semble que Modigliani fait partie de la même veine IL était issu d’une famille qui a eu déboires financiers, mais son objectif c’était son art. Il s’y est consacré avec toute ce que cela engendre comme déviation de vie.  Ce qui m’a toujours attiré chez lui c’est son vécu digne d’un roman et d’un roman à rebondissements. 

 

As-tu vu l’exposition à l’orangerie qui a eu lieu début 2024?

Oui et j’ai été particulièrement frappé par une toile «  l’apprenti» qui dénotait un peu car il a peint beaucoup de femmes.  J’apprécie beaucoup ce style allongé, ça me fait penser à la sculpture de Giacometti. Cette façon de transmettre la beauté avec une déformation des visages et tous ses portraits de femmes sont fabuleux. Je reviens à ce tableau «  L’apprenti » qui m’a particulièrement intrigué et devant lequel je suis resté un bon moment.  J’ai moi-même été apprenti, d’ailleurs à l’époque c’était le sort de beaucoup de jeunes. Tous mes copains d’école étaient apprentis soit en maçonnerie, soit en agriculture, et rares étaient ceux qui poursuivaient des études. Donc voir l’attitude de cet apprenti me rappelait à la fois la façon de mettre son poing pour tenir sa tête et et un air pensif, très pensif… J’imaginais ce que ce garçon pouvait penser. Etait-il las ou épuisé par une journée de travail? Sa tenue n’est visiblement pas celle d’un ouvrier du bâtiment mais plutôt celle d’un apprenti typographe  ou dans un métier de bouche.  Je sui vraiment resté en admiration devant cette toile, elle m’attirait particulièrement… 

 

 

Les yeux en amende, sans pupille , le long cou ça te plaît?

Oui c’est un peu comme une interprétation.   C’est peut-être un peu prétentieux mais ce que j’écris représente notamment ce que j’ai autour de moi et avec ce peintre je vois un artiste qui interprète la nature. Il ne la copie pas et ce n’est pas ce qu’il voit mais peut-être comme il aimerait que ce soit. J’ai trouvé cela touchant

 

 

Quand tu regardes des œuvres et que tu t’intéresses à un peintre, fais-tu attention uniquement à son oeuvre ou aussi à sa vie et à sa personnalité?

Tout dépend des peintres. Si par exemple je prends Salvador Dali, sa peinture est intéressante car elle ouvre des fantasmes. Il a lui aussi une interprétation assez fantasmagorique de la vie avec des préoccupations qui étaient les siennes. Particulièrement la mort et en même temps ce n’est pas du Modigliani.  Il vivait dans l’opulence et d’ailleurs ses contemporains l’avaient appelé par l’anagramme de son nom «  Avidadollars. Son oeuvre dessinée est encore plus fabuleuse.  Mais je distingue l’homme de l’oeuvre , et je n’ai pas l’impression que c’était un homme interessant. En tout cas, je ne m’en serais pas fait un ami.  Picasso c’est la même chose, j’ai visité des expositions sur lui avec grand intérêt et j’ai beaucoup aimé certaines de ses toiles, ses poteries . Mais même chose que pour Dali, être son ami ne me serait pas venu à l’idée. Le personnage est détestable et quand on parle de misogynie, des images me viennent à l’esprit…  Je distingue l’homme et ce qu’il créé. Ainsi j’aime beaucoup les textes de Léo Férré, c’est un poète, mais en tant qu’ami non… 

 

 

 

 

00000003.JPGIllustration de Balàzs Kovacs  intitulée " L'apparition de Modi et de ses amis sur le carrelage. Ses oeuvres sont disponibles sur instagram :@kovb.art

 

 

 

 

Pendant que j'ai fait mes recherches sur Modigliani, mon imagination a fortement travaillé. Voilà ce qu'il en résulte :

Modigliani me peint dans son appartement atelier. Nous faisons l’amour puis comme il n’y a pas de cuisine chez lui, nous mangeons des boîtes de conserve notamment des sardines. Pendant le repas, je lui raconte ma vie de joueuse de tennis, il me raconte sa vie de peintre. Notre complicité lui donne envie de jouer au tennis. Je lui donne quelques cours, il arrive à pas mal se débrouiller, fait un peu de compétition et se classe à 15/2 après avoir utilisé la méthode de Suzan Lenglen : boire du cognac aux changements de côté pour se donner de l'énergie....  Petit à petit, ce sport lui permet de se passer de l’alcool et de la drogue . C’est alors qu’un nouveau Modigliani apparaît et une oeuvre totalement différente surgit et aussi géniale que la précédente. Swiatek sans pupille et la tête penchée, Sabalenka avec un long cou à la place de jeanne Hébuterne. Federer devient Paul Guillaume, Nadal Moïse Kisling son meilleur ami.  Une exposition se met en place avec deux parties. Une partie déjà connue de lui et l’autre partie avec le monde du tennis…  Le succès est total et un  hommage  a lieu a Roland Garros avec des chansons de Yannick Noah. Un match exhibition a même lieu entre Modigliani et Noah avec 30./ O à chaque jeu pour Modigliani. Le match est assez disputé mais Noah gagne quand même. Ce sera le début d"exhibitions de ce style entre des peintres jouant au tennis et de grands joueurs avec à chaque fois des handicaps. Plus tard sera mis en place un tournoi entre artistes de tous domaines et le vainqueur de ce tournoi affrontera un vainqueur du Grand Chelem. Avec pour arbitre une joueuse de tennis.  Ce tournoi deviendra international et le tennis sera totalement remis à l'honneur devenant  le sport mondial n°1. 

J’aurais tant aimé que ce soit vrai, mais déjà rien que de l’imaginer ça fait du bien. Mon cerveau jubile et il est prêt à exploser dans l’orgasme et la jouissance intellectuelle.  

 

En attendant le portait final de cet artiste torturé, voici des témoignages de personnalités l'ayant connu. Je les ai recueillis en regardant le film de Jean-Marie Drot " Les heures chaudes de Montparnasse" :

Blaise Cendrars écrivain suisse et français qui a rencontré Modigliani au tout début de son arrivée en France à l’Hôtel du Perron rue Lauriston :

«  Il était beau, divinement beau, gai, bien portant et ne pensait qu’à jouir et à découvrir Paris. Il était habillé comme le sont les jeunes italiens qui sortent des mains d’un tailleur italien avec une gabardine cousue main, pincée à la taille, avec le bout des mains allant en s’évasant pour laisser place aux manchettes qui papillonnaient chaque fois qu’il gesticulait et ils gesticulait beaucoup. « 

Il disait  «  Modigliani c’est la beauté, la fougue de la jeunesse ».

 

Jeanne Survage femme du peintre Léopold Survage qui l’a connu en 1918 à Nice :

«  Il était d’une courtoisie exquise et grand seigneur.  Très beau, magnifique. Toujours gai, intelligent mais il me quittait de temps à autre pour descendre en bas boire un coup et je lui faisais la morale. Il était gentil. « 

 

André Salmon écrivain et poète français

«  Il y a eu beaucoup de défis dans son existence. Il était pauvre et on ne pouvait pas le sauver; il aurait gâché toutes les sommes qui lui tombaient entre les mains. Sur la fin de sa vie, il aurait pu avoir une vie «  normale » mais il gâchait tout et mettait un défi à sa misère première. C’est une attitude qui peut se défendre. »

 

Roger Wilde peintre, dessinateur, illustrateur suisse compagnon de la Grande Chaumière 

«  C’était un garçon caustique qui avait toujours l’air d’être saoûl même s’il ne l’était pas.  Picasso dit que Modigliani qu’à Montparnasse. Je ne sais pas si c’est exact mais il a toujours eu une bienveillance particulière pour moi et toujours est-il que je ne me suis jamais disputé avec lui. C’est déjà miraculeux car il cherchait la bagarre, il avait une certaine agressivité. Il était très beau, il avait l’air d’un espèce de polichinelle, il avait un peu l’accent d’un polichinelle, un espèce d’accent clown qui était étonnant.. Il récitait des poèmes tout le temps. «  

 

Paul Lévy : «  Je le voyais souvent à Montparnasse, je vivais un peu en isolé, j’avais le goût de la retraite à cette époque là. Je ne critiquais pas, mais je n’avais pas le goût d’y participer. Exhibitionniste? Je n’ose pas dire cela d’un homme pour qui j’ai une telle considération, une telle admiration. Mais certainement il y avait de cela… « 

 

 Personnes l’ayant vu pour la première fois et de loin :

«  Il avait une tête magnifique, très beau avec une tête d’italien. Il n’était pas grand mais il avait une tête superbe et il se promenait avec une grande fierté sur le boulevard quand je l’ai vu. On aurait dit Donc César de Bazan personnage du Roy  Blas de Victor Hugo… « 

 

Cocteau : «  J’ai entendu dire qu’il était fou, peut-être parce qu’il donnait ses dessins au lieu de les vendre. Il se promenait à la terrasse de la Rotonde, il réalisait le portrait des uns et des autres, il se promenait comme une tireuse de cartes gitane et il distribuait ses dessins. Il les donnait. 

 

Jacques Lipchitz sculpteur dans un livre quand Modigliani faisait le portrait de sa femme et lui /

Il disait mon prix est de 10 euros la séance plus un peu d’alcool. Quand il arriva le lendemain, il exécuta les unes après les autres plusieurs esquisses préliminaires avec sa rapidité et sa précision habituelle. « 

Le lendemain, il arriva avec une vieille toile et sa boîte de couleurs. La séance commença

«  Je le vois encore photographier à l’époque du portrait. Il ne s’interrompait que pour saisir de temps à autre la bouteille posée à ses côtés et boire une gorgée. Il se levait parfois, regardait son oeuvre d’un oeil critique. A la fin de la journée il déclara «  Voilà je crois que j’ai fini.

Jacques Lipchitz voulait plusieurs séances et insista : «  Si vous voulez que je gâche tout, vous 

pouvez continuer. «  Il travaillait vite et le plus souvent en une seule séance. «  

Ce que confirme Jeanne Survage : «  Il m’a dit «  je ne reprends jamais un portrait «  

 

Sa fille Jeanne dans un livre explique pourquoi il devait terminer en une seule séance  et pourquoi il était incapable   de la reprendre. C’était d’une importance fondamentale pour lui. Il avait conscience de n’avoir que quelques années devant lui et puis les sollicitations d’esthétique contradictoires l'auraient découragé...

 

 

Quelques uns de mes tableaux préférés :

«  Women with red hair », «  Nu couché » et les portraits de Jeanne Hebuterne

 

 

 

 

 



A bientôt pour parler de Modigliani

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

 

 

dimanche, 18 février 2024

Les deux Brigitte (Simon)

6029395603213736406.jpg(Peinture Brigitte Simon)

Agnès intéressée depuis longtemps par les phénomènes inexpliqués était en train de lire une partie de l’interview d’un grand coureur automobile sur le sujet et tomba sur l’histoire avec son père. Ce coureur expliquait : 

« Après son décès, j’ai participé à une compétition en Argentine et j’étais alors en train de me bagarrer avec le champion du monde automobile dont la voiture était juste devant moi. Tout en regardant sa roue, je pensais à mon père et je lui ai dit «  Ça serait super qu’il lui arrive un petit problème. Non pas qu’il sorte de la route mais qu’il ait une crevaison dans la spéciale juste pour m’aider à remporter le rallye. Et ne voilà t-il pas qu’il crève!… Comment faire alors la part des choses entre l’inconscient et le réel?… « 

 

Agnès croyait beaucoup aux signes et aux coïncidences et d’ailleurs lorsqu’elle analysait son parcours, elle y voyait une suite logique dans les événements et non du hasard. Ainsi cette championne de tennis était tout à fait prédestinée à le devenir. En effet, lorsqu’elle avait 9 ans, elle habitait juste en face d’un club de tennis et allait faire du mur tous les soirs après l’école. Très vite elle se passionna pour ce sport, prit quelques cours collectifs, mais très vite eut envie d’avoir tout le court pour elle. Sollicitant le professeur du club, celui-ci après avoir repéré ses facultés proposa de l’entraîner gratuitement, et quand elle arriva à Paris à 14ans, elle battit tout de suite les meilleurs de sa catégorie. Et puis lorsque sa mère se remaria, elle passa ses vacances en Bretagne chez son beau-père dans une maison située là-aussi en face d’un club de tennis… 

Comme le disait si bien Einstein « Le hasard c’est Dieu qui se promène incognito. « Ou l’écrivain Murakami : «  Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. Tout est déterminé par le karma. Même pour des choses insignifiantes. »

Une fois sa carrière de tennis stoppée, ayant eu un flash à 14 ans en lisant un roman d’Anatole France, comme quoi elle serait écrivain plus tard, Agnès  se lança dans le journalisme commençant par rédiger des articles sur le tennis. Puis par l’intermédiaire de son père également journaliste écrivain, elle fut introduite dans un journal consistant à aller voir les rédacteurs en chef  pour évoquer les changements au sein de leurs journaux…  Après diverses collaborations toujours en indépendante, elle se spécialisa dans « l’art et le sport ». Travaillant dans une radio où elle réalisait une émission intitulée «  Jazz Ace », puis dans  une autre où elle rédigeait de petits portraits d’artistes sportifs, elle écrivait aussi des poèmes publiés dans des revues poétiques.

Or un jour, alors qu’elle lisait une de ces revues, ,elle remarqua sur la page à côté de ses propres écrits, les jolies illustrations d’une poète et peintre appelée Brigitte Simon. Il se trouve qu’une autre Brigitte Simon avait été n°1 française en tennis avec qui Agnès avait fait des tournois et contre qui elle avait même joué. 

Quelle coïncidence encore! Comme si le destin lui indiquait qu’ "Art et sport » était vraiment ce pour quoi elle était faite et que là aussi, après le tennis il était écrit qu’elle mélangerait tous les domaines de l’art avec le tennis…

Elle appela d’ailleurs la peintre, lui demanda d’illustrer son travail et une riche collaboration débuta entre elles. Elle présenta la poète à l’autre Brigitte devenue coach pour les athlètes de haut niveau et conseillère diététique. Un trio inédit se mit alors en place et Agnès fut confortée dans son idée que le destin était bien tracé d’avance… 

Agnès Figueras-Lenattier auteur de " Les stars et leur karma" un livre d'entretiens de personnalités de tous bords sur les phénomènes inexpliqués

 

Poème d'Agnès Figueras-Lenattier :

PEINTURE

Avoir comme ange gardien un peintre

Qui dans une armoire tel un cintre

Vous déploie avec grâce les habits

Que portaient les joyeux nabis

 

Qu’il devienne un valeureux valet

Messager de la technique de l’aquarelle

Et des ritournelles du pastel

Dans un univers tout sauf laid

 

La peinture s’  agglutine à moi

Comme une spirale infernale

Elle se fait l’écho de mes émois

Et j’aime lire ses annales

 

Delacroix, Goya, Renoir

Me servent d’entonnoir

Pour filtrer l’artistique pureté

Et laisser passer le souffle de l’éternité

 

Ah peinture beauté sulfureuse

Dans mon âme graveleuse

Succube merveilleuse

Et intemporelle travailleuse

 

 

La peinture art de la munificence

Déploie ses ailes, avide

D’apporter aux hommes la jouissance

Et aux femmes l’orgasme intrépide

 

C’est l’empire des sens dévoyé

Où la population émerveillée

Oublie les affres de la guerre

Et goûte la sensualité de la mer

 

Peinture mêlée à la sculpture

Où trône le beau Praxitèle

Qui nous jette en pâture

Toute sa belle clientèle

 

 

Ah Praxitèle sculpteur pionnier

Du nu féminin dans son intégralité

Tu résonnes comme le chansonnier

De ce que l’on nomme la sacralité

 

Lui écrire à biche.af1996@gmail.com

 

                                                             

                                                               Brigitte Simon :

 

Diplômée des Beaux-Arts Brigitte Simon installée à Brest sait bien faire régner l'harmonie entre les couleurs et parle joliment avec son pinceau notamment du corps et des musiciens .  Grâce  à  un joli rouge et au bleu qu'elle affectionne, elle exprime une certaine joie et chaleur et fait chanter les coeurs. Brigitte Simon est également poète. Détentrice de plusieurs prix, aussi bien en peinture qu'en poésie, elle aime travailler plutôt le matin quand l'inspiration survient.  Aussi bien à 5h du matin qu'en fin de matinée. Plutôt rapide dans l'élaboration de sa production littéraire et picturale, et contrairement à ses années antérieures, elle corrige davantage ses oeuvres. Son premier tableau, elle l'a vendu le lendemain de son mariage et son premier poème édité le fut environ 10 ans plus tard. Elle se dit intermittente de l'écriture et de la poésie. " Parfois explique t-elle, je me réfugie dans le dessin, d'autre fois je suis complètement bloquée et à ce moment là j'arrive très bien à écrire. Ça m'arrive de dessiner n'importe où puisque j'ai fait quelques croquis avec des associations pour des carnets de voyage. Mais en ce qui concerne l'écriture j'aime écrire dans ma chambre, retirée de tout... "

Ses vers tout en étant faciles à lire expriment la profondeur et l'élan créatif. Elle ne manque ni de talent ni d'imagination et aime évoquer sa prof de français qui lui a fait découvrir notamment Rimbaud. Ce fut le déclic. Quant à la peinture, sa mère ne voulait pas qu'elle fasse les Beaux-Arts. Mais on l'a tellement encouragée dans cette voie, plus son futur professeur qui a travaillé au corps sa génitrice,  qu'elle ne pouvait finalement qu'en franchir les portes... 

               

Texte de Brigitte Simon :

«  La poésie se lit entre les lignes à la lumière des sentiments et pourtant elle vous échappe, comme pour garder son entrée. Une entrée des artistes entre rêve et réalité, à la limite de la prise de conscience. La mise en examen de cette prise de conscience réalise la marge la plus convaincante de l’action créatrice et de sa transposition visuelle, mystérieusement visible par tous. Elle apparaît évidente, au détriment de toute analyse objective. Et c’est la que la poésie rejoint la peinture… «

 

Brigitte-simon@gmx.fr

02 98 44 40 90

0621044177

 

dimanche, 11 février 2024

Académie de la Poésie

Chers Amis de la Poésie,

Notre réunion mensuelle de l'Académie de la Poésie Française se tiendra mercredi prochain 14 février 2024, au Café du Pont neuf, 14 quai du Louvres 75001 Métro Pont Neuf (ligne 7) 

Je vous accueillerai avec notre équipe dès 15 Heures.

Vous aurez également la possibilité de déjeuner avant pour ceux qui le désirent.

Nous recevrons Marianna Esposito Vinzy qui nous donnera une conférence sur Colette...

Par ailleurs j'apporterai l'Albatros N°175 qui vient de paraître...

Avec mes sentiments les meilleurs.

Thierry SAJAT

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lundi, 05 février 2024

Le Mandapa et la Nuit du Dragon

Saison indienne.jpgAsie orientale.jpgLieu mythique et magique de la rue Wurtz dans le 13ème arrondissement parisien, le Mandapa offre des spectacles du monde avec danses, contes, théâtre, musique axés notamment sur la culture indienne mais pas que…
Ses fondateurs Roger Filipizzi et Milena Salvini pour le plan artistique l’ont fondé en 1975. On peut y découvrir le théâtre dansé Kathakali, l’art martial Kalarippayat, le théâtre sanscrit Kutiyattham.
Depuis 2018, se déroule un festival «  Passeport pour tous » dédié à un pays. Pour 2023,2024 c’est l’Asie orientale qui est à l’honneur. Des ateliers sont également proposés ainsi qu’un enseignement sur les écoles de danse indienne. 

Actuellement, c’est Isabelle Anna la fille de Milena Salvini qui a repris les rênes. Elle est elle-même artiste et spécialiste de Kathak, danse traditionnelle du Nord de l’Inde…

Ainsi a eu lieu dimanche 4 février " Entrechats" un charmant spectacle de contes traditionnels japonais sur les chats adaptés et bien racontés par Isabelle Genlis. Avec en accompagnement musical le koto sorte de piano japonais et les compositions de Fumie Hihara.  

Et dans quelques jours, le samedi 10 février va se dérouler dans le cadre du Festival Contes d'hiver  " La nuit du dragon " de 20h30 à l'aube. Une nuit entière à écouter les contes des cultures d'Asie mettant à l'honneur chaque année un animal mythique et leurs histoires enflammées. Allant de l'épopée aux histoires légères, la première partie de 20H30 à 23h30 sera plutôt tournée vers les enfants . Venez vite assister à ce moment qui promet d'être enchanteur!...

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

 

 

 



 



 

 

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